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Affaire Martinez Zogo : Verdict Explosif Attendu le 21 Novembre 2024 au Tribunal Militaire de Yaoundé

Le 9 septembre 2024, au tribunal militaire de Yaoundé, s’est tenue l'ouverture très attendue des débats dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. Deux figures majeures sont au centre de cette affaire : M. Maxime Eko Eko, ancien directeur général de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE), et le magnat des médias Jean-Pierre Amougou Belinga. Les deux accusés ont plaidé non coupable aux charges retenues contre eux.

 

Malgré un conflit juridictionnel, le tribunal militaire a décidé de poursuivre les débats. Les avocats de la défense ont soulevé plusieurs exceptions, remettant en cause la légalité de la procédure, notamment l'arrestation et la détention de leurs clients. Le commissaire du gouvernement a maintenant la lourde tâche d'apporter les preuves nécessaires pour établir la culpabilité des accusés.

 

L'un des principaux points soulevés par le conseil de Maxime Eko Eko est une ordonnance émise le 1ᵉʳ décembre 2023 par le juge Sikati II Kanwo, ordonnant la libération de son client. Cette ordonnance, qui n'a pas été contestée à ce jour, est au cœur de la demande de libération immédiate de Maxime Eko Eko. Après, avoir exigé l'application de cette ordonnance, la défense de M. EKO EKO va créer la surprise en appelant un membre de son collectif.  Maître Josiane Florence NGOUMOU à témoigner en personne ; des circonstances de la remise de l'ordonnance du 1ᵉʳ décembre.  En effet, l'avocat s'était rendue au tribunal militaire.  En compagnie de deux de ses confrères, à la suite de Maître TCHOUGANG, conseil de M. AMOUGOU BELINGA qui s'était vu remettre la fameuse décision de mise en liberté un peu plus tôt. Une fois au greffe de l'instruction, Me NGOUNOU se verra également remettre la même ordonnance par le greffier NKOA Didier  assisté de sa collègue. Une décharge en bonne et due forme signée par les parties sera remise à l'Avocate ; expliquera l'avocate au tribunal avant de quitter les lieux. peu après, le greffier NKOA est revenu vers elle et lui a redemandé l'ordonnance prétendant, devoir vérifier quelque chose ; avant de s'enfuir littéralement avec celle-ci. Depuis lors, comme l'on fait remarquer les avocats de la défense, le Greffier Didier Nkoa n'est plus réapparu à son poste ; de même le courageux juge SIKATI auteur de la décision de mise en liberté de EKO EKO et AMOUGOU Belinga a été brutalement démis de ses fonctions de vice-président du tribunal militaire et muté à Garoua. Ces mesures qui semblent être des sanctions sont cependant étonnantes au regard des propres déclarations du commissaire du gouvernement qui avait affirmé en début de procès que cette décision n'émanait pas du tribunal militaire. Quant au service de communication du Ministère de la Défense, il avait publié sur les réseaux sociaux ladite ordonnance, barrée de la mention " FAKE. ". Il n'y a eu aucun acte émanant du juge Sikati et du Greffier NKOA. Expliquant Les raisons des sanctions subies par ces derniers. Et si à l'inverse, la décision du 1ᵉʳ décembre était un " FAUX " comme le commissaire du Gouvernement l'a également laissé entendre, comment expliquer qu'aucune enquête judiciaire n'ait été ouverte ; ou que des poursuites ne soient pas engagées depuis lors à l'encontre des avocats qui s'en sont prévalus et s'en prévalent encore aujourd'hui comme cela est ressorti de leurs dernières plaidoiries ?

 

De son côté, Maître Charles Tchoungang, avocat de Jean-Pierre Amougou Belinga, a appelé la cour à restaurer la primauté du droit. Il a aussi demandé la dissolution de la commission spéciale mise en place par le ministre d'État, secrétaire général à la présidence de la République, en raison de présumées violations des procédures légales.

 

Les enquêtes préliminaires ont révélé que le lieutenant-colonel Justin Danwé, chef présumé du commando ayant enlevé et tué Martinez Zogo, aurait agi pour des motifs personnels, en contournant les règles et procédures de son service. Danwé a d’ailleurs reconnu avoir effacé les preuves de ses échanges avec ses complices, tout en assurant que Maxime Eko Eko n'était pas informé de ses actions.

 

À ce stade du procès, la question centrale est de savoir si le tribunal militaire tiendra compte des exceptions soulevées et de l'ordonnance du 1ᵉʳ décembre 2023 pour prononcer la libération des accusés. Le verdict est attendu pour le 21 novembre 2024, date à laquelle le tribunal militaire de Yaoundé rendra sa décision.

 

Guy EKWALLA

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