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Affaire Martinez Zogo : La libération de Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou Belinga pourrait être validée par une exception juridique majeure

Le procès très médiatisé de l’affaire Martinez Zogo a connu un tournant décisif avec la décision du 1er décembre 2023, qui a ordonné la mise en liberté des principaux accusés, Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou Belinga. Cette décision, non contestée par le tribunal militaire, repose sur des fondements juridiques solides, principalement une exception soulevée par les conseils de Maxime Eko Eko en vertu de l'article 311 du Code de procédure pénale camerounais.

Une disposition juridique clé

L’article 311 du Code de procédure pénale stipule clairement :
Aucune poursuite ne peut être engagée ou maintenue contre un accusé lorsque les accusations proviennent d’un co-inculpé et ne sont étayées par aucun autre élément de preuve.

Dans cette affaire, l’accusation repose presque exclusivement sur les déclarations de Danwé Justin, qui a avoué sa participation au crime. Cependant, les avocats de Maxime Eko Eko et de Jean-Pierre Amougou Belinga ont souligné une absence totale de preuves directes ou indirectes corroborant ces déclarations. Selon Danwé Justin, les ordres incriminants auraient été donnés par ses supérieurs. Toutefois, aucun élément matériel ou témoignage indépendant ne vient soutenir cette version des faits.

Un manque de preuves accablant

Les conseils de la défense ont mis en lumière l’absence d’éléments à charge suffisants contre leurs clients. Aucune preuve matérielle, ni aucun témoignage autre que celui de Danwé Justin, ne permet d’établir un lien direct entre Maxime Eko Eko ou Jean-Pierre Amougou Belinga et le crime commis. Cette faiblesse dans le dossier de l’accusation constitue une violation des garanties fondamentales du procès équitable, un point que la défense n’a cessé de marteler depuis le début du procès.

Un argument implacable en faveur de la défense

L'exception soulevée par les avocats de Maxime Eko Eko a mis le tribunal face à une impasse juridique. En l’absence de preuves additionnelles étayant les accusations de Danwé Justin, les poursuites à l’encontre des deux principaux accusés deviennent juridiquement insoutenables. Cette exception d’ordre public, conforme à l'article 311, a donc abouti à la décision de mise en liberté des accusés.

Une décision qui interpelle

La libération de Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou Belinga n’a pas été contestée par le tribunal militaire, qui semble reconnaître implicitement la force des arguments juridiques avancés. Cependant, cette décision suscite des interrogations sur l’ensemble de la procédure. Comment un dossier aussi sensible a-t-il pu être construit sur des bases aussi fragiles ? Pourquoi l’accusation n’a-t-elle pas recherché d’autres éléments corroborant les déclarations de Danwé Justin ?

Vers une remise en cause de la procédure

Pour de nombreux observateurs, cette affaire reflète les limites du système judiciaire dans des dossiers complexes où la pression médiatique et politique est forte. La décision du 1ᵉʳ décembre 2023 ne met pas seulement en lumière des failles procédurales ; elle soulève également des questions sur la manière dont la justice camerounaise traite les affaires impliquant des personnalités influentes.

Désormais, les regards se tournent vers les prochaines étapes de ce procès, alors que les appels introduits par les parties pourraient redistribuer les cartes. Toutefois, l’article 311 reste une épée de Damoclès juridique pour l’accusation, rendant toute reprise des poursuites contre Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou Belinga particulièrement incertaine.

Guy Ekwalla

 

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