Du tribunal militaire à la cour d'appel : il n'y a qu'un pas
Dans l'affaire Martinez Zogo, les principaux accusés, notamment Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou Belinga, ont initialement placé leur confiance dans la juridiction militaire pour rétablir une vérité basée sur des faits et des éléments irréfutables. Cependant, malgré la prudence affichée par le tribunal militaire afin d'éviter toute ambiguïté, des questions demeurent quant à l'analyse et la prise en compte des preuves présentées.
Les conseils des accusés ont procédé à une recherche minutieuse de la vérité, mais cela n'a pas empêché la privation de liberté des principaux suspects. Faut-il alors remettre en question le fonctionnement du tribunal militaire ou y voir une volonté délibérée de bloquer l'émergence de la vérité ? La question mérite d'être posée.
Le tribunal militaire, sous la direction du juge Sikati II, a eu plusieurs occasions de dire le droit dans cette affaire complexe. Pourtant, certaines zones d'ombre persistent, notamment sur la non-prise en compte de certains faits probants qui auraient pu conduire à la libération des accusés.
La mort du journaliste Martinez Zogo est une atrocité qui mérite une justice exemplaire, qu'elle soit rendue par une juridiction militaire ou civile. Face à cette réalité, Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou Belinga ont décidé de faire appel devant une juridiction civile, espérant que cette instance saura examiner les multiples exceptions soulevées dans ce dossier sensible.
Il ne faudrait pas être surpris, qu'au terme de la procédure, Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou Belinga venaient à être blanchis. Le dossier arrivera très certainement devant la cour d'appel, où la vérité judiciaire pourra, espérons-le, pleinement éclater.
Guy Ekwalla
Journaliste