Depuis deux ans, Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou Belinga croupissent en détention sans qu’un verdict clair ne soit rendu. Malgré les multiples audiences et renvois, le tribunal militaire semble incapable (ou réticent) à trancher leur culpabilité. Une situation qui interroge : s’ils étaient vraiment coupables, où sont les preuves ? Et si la justice traîne les pieds, est-ce par manque d’éléments probants… ou par pression politique ?
Une détention prolongée : la justice ou l’acharnement ?
Deux ans. Vingt-quatre mois. Plus de 700 jours derrière les barreaux, sans condamnation définitive. Dans tout État de droit, une détention prolongée sans jugement équivaut à une violation des droits fondamentaux. Pourtant, au Cameroun, la justice militaire semble faire fi de ce principe.
Les multiples reports du procès soulèvent des questions troublantes :
- Pourquoi tant de renvois ? Manque-t-on vraiment de preuves, ou cherche-t-on à gagner du temps ?
- Où sont les éléments tangibles justifiant une incarcération aussi longue ?
- Qui a intérêt à maintenir ces hommes en prison sans procès équitable ?
Un procès sous influences ?
Dans un pays où l’appareil judiciaire est souvent soupçonné de partialité, ce dossier emblématique renforce les doutes. Jean-Pierre Amougou Belinga, homme d’affaires influent, et Maxime Eko Eko, ancien patron de la DGRE, sont-ils victimes d’une justice instrumentalisée ?
Si la justice militaire avait des preuves solides, pourquoi ne pas les présenter clairement et juger rapidement ? À moins que l’objectif ne soit pas de les condamner pour des faits précis… mais de les neutraliser.
Quel message envoie la justice camerounaise?
Cette affaire envoie un signal dangereux : La détention préventive peut devenir une peine sans jugement.
Les droits des justiciables sont négociables selon leur profil.
La justice militaire sert-elle la loi… ou les intérêts du pouvoir ou des pouvoirs ?
Si Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou Belinga sont coupables, qu’on le prouve. S’ils sont innocents, qu’on les libère. Mais cette situation ubuesque, où l’on garde des hommes en prison sans leur donner la chance d’un procès équitable, est une insulte à l’État de droit.
Pour finir La justice doit se réveiller !
un pays ne peut pas se prétendre une démocratie tant que des procès sont étouffés dans l’œuf par des détentions interminables. La communauté internationale, les défenseurs des droits de l’homme et les Camerounais épris de justice doivent exiger :
Un procès transparent et rapide.
Une justice indépendante, loin des calculs politiques.
Guy Ekwalla ,