Le Cameroun pleure aujourd'hui la disparition d'un homme d'exception, l'honorable FANDJO Samuel, ancien député et figure emblématique du développement agricole et politique du pays. Il s'est éteint le 14 février 2025, laissant derrière lui un héritage remarquable et une vie dédiée au service de la nation.
FANDJO Samuel était un homme d'engagement et de conviction, ayant occupé de hautes fonctions au sein de l'administration et de la politique camerounaise. Ancien président de la Chambre d'Agriculture d'Élevage et des Forêts, président du syndicat des producteurs et exploitans forestier du cameroun , il a joué un rôle déterminant dans la modernisation et le développement de ces secteurs vitaux pour l'économie nationale. Son implication en tant que grand conseiller à la Communauté Urbaine de Yaoundé et conseiller municipal du Mfoudi 5 a été marquante, illustrant son dévouement pour le bien-être de ses concitoyens.
Opérateur économique chevronné, il a su insuffler une dynamique positive dans le secteur privé, contribuant à la création d'emplois et au développement local. Son engagement pour le sport, en particulier le football, a été un autre aspect majeur de son légendaire parcours. Il a dirigé le Bangou Red Star de 1987 à 1991, un club qui a vu émerger des talents de renommée internationale tels que Tchoutang Bernard, Rigobert Song et Lewono. Pionnier du football féminin au Cameroun, il a fondé l'un des premiers clubs de football féminin, accueillant des joueuses de talent, à l'image d'Esther Missé, ex-team manager de la sélection féminine camerounaise.
Membre très actif du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) respectivement président de sous-section dans le mfoudi et à Bangou , FANDJO Samuel incarnait les valeurs républicaines de rigueur, de travail et de patriotisme. Visionnaire et leader respecté, il a été installé en 2012 comme chef de la communauté Bangou de Yaoundé, symbolisant ainsi son engagement profond envers ses racines et la cohésion sociale.
Les nombreuses distinctions qu'il a reçues témoignent de son apport inestimable à la nation. Grand Officier de l'Ordre de la Valeur, Grand Cordon du Mérite Camerounais et Médaillé d'Or du Travail, il laisse une empreinte indélébile dans l'histoire du Cameroun.
En ce moment de deuil, nous nous inclinons devant la mémoire d'un homme qui a su marquer son temps et inspirer des générations entières. Que son exemple continue d'illuminer le chemin des futurs leaders et que son âme repose en paix. Adieu, Patriarche !
Guy EKWALLA
Jounaliste
La grève du 13 février 2025 à Bruxelles a rassemblé entre 60 000 et 100 000 manifestants, marquant une opposition forte contre les réformes économiques et sociales du gouvernement dirigé par Bart De Wever. Avec cette mobilisation de grande ampleur, le mouvement a perturbé plusieurs secteurs clés, notamment les transports, les services publics et la gestion des déchets. Les syndicats ont exprimé leur mécontentement face aux mesures jugées injustes, telles que les réductions dans les services publics et les réformes des pensions.
Les perturbations ont été particulièrement visibles dans les transports aériens et publics, avec la fermeture de l’espace aérien belge et des disruptions dans les transports en commun à travers le pays. Le secteur hospitalier et d’autres services essentiels ont également été affectés, avec des services minimaux assurés dans certains hôpitaux.
Les syndicats, déterminés à maintenir la pression sur le gouvernement, ont déjà annoncé une grève générale pour le 31 mars 2025, faisant de cette manifestation un point de départ pour une résistance plus large.
Guy Ekwalla
Le Tribunal militaire de Yaoundé demeure en suspens dans l’affaire Martinez Zogo, en attendant la décision de la Cour d’appel du Centre sur les demandes d’annulation de la procédure formulées par plusieurs acteurs du procès, dont Justin Danwe, Jean-Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko.
Ces derniers avaient soumis des exceptions d’annulation devant le Tribunal militaire, qui les a rejetées. En réponse, ils ont interjeté appel devant la Cour d’Appel du Centre, la DGRE, représentée par Me Assira Claude, et certains ayants droit de Martinez Zogo, représentés par Me Job.
Un retard conséquent, Le retard qui aurait été apparemment mis par ces derniers dans leurs interventions et pour rentrer leurs mémoires d'appel ; a conduit à un premier renvoi étant entendu que le dossier à transmettre à la cour d'appel via le tribunal militaire n'était pas complet.
Toutefois, des retards ont marqué la transmission du dossier, notamment en raison du délai pris par certaines parties pour déposer leurs mémoires d’appel. Cela a entraîné un premier renvoi, le dossier devant être complété avant d’être transmis à la Cour d’Appel. Le Tribunal militaire lui-même ne semble pas avoir fait preuve de diligence, puisque ce n’est qu’après le 2 décembre 2024 que la Cour d’Appel a été saisie, alors que le dossier ne lui a été transmis que le 17 janvier 2025.
Ce retard suscite des interrogations. Certains observateurs y voient une manœuvre visant à entraver la défense de certains accusés, particulièrement à travers l’intervention de la DGRE et des ayants droit de Martinez Zogo. Par ailleurs, un article de Jeune Afrique a évoqué des discussions extra-judiciaires impliquant certains prévenus, ce qui a conduit les avocats de M. Eko Eko à publier un droit de réponse réfutant ces allégations.
En attendant, la saisine de la Cour d’Appel entraîne automatiquement la suspension de la procédure devant le Tribunal militaire. C’est pourquoi, lors de l’audience du 3 février, l’affaire a été renvoyée au 24 février, en espérant que la Cour d’Appel, qui doit statuer le 20 février, aura rendu sa décision.
Si la Cour d’Appel venait à donner raison aux prévenus, la procédure serait immédiatement annulée et les concernés mis en liberté. Dans l’immédiat, l’attente de cette décision prolonge l’incertitude judiciaire, d’autant plus que l’ordonnance de mise en liberté du 1ᵉʳ décembre 2023 reste inexécutée, sans qu’aucune contestation formelle n’ait été formulée par les autorités judiciaires.
Guy Ekwalla
Journaliste
Dans son discours du 31 décembre, le président Paul Biya a réaffirmé son engagement envers l'industrialisation du Cameroun, mettant en lumière des avancées significatives telles que la création d'une zone économique spéciale. Parallèlement, des opportunités commerciales internationales comme celles offertes par le Mercosur et les Accords de Cotonou ouvrent de nouvelles perspectives pour l’Afrique.
Le discours de fin d’année du chef de l’État camerounais, Son Excellence Paul Biya, a été marqué par une insistance sur l’industrialisation comme levier essentiel du développement économique. Parmi les progrès évoqués figure la création d'une zone économique spéciale, symbole d’une volonté affirmée d'attirer des investissements et de transformer le Cameroun en un hub industriel régional.
Sur la scène internationale, plusieurs marchés stratégiques s’ouvrent à l’Afrique, offrant des opportunités uniques pour l’économie camerounaise. Le Mercosur (Marché commun du Sud), bien qu’il soit une organisation sud-américaine, pourrait offrir aux produits africains un accès préférentiel à ses marchés. Les accords bilatéraux ou régionaux entre l’Afrique et le Mercosur peuvent permettre à certains produits africains de bénéficier de droits de douane réduits ou supprimés, facilitant ainsi leur compétitivité sur ces marchés.
En outre, le Mercosur applique une politique tarifaire commune, ce qui simplifie les procédures d'exportation pour les entreprises africaines. Cette harmonisation pourrait encourager davantage les investisseurs africains à exploiter ces marchés dynamiques. Toutefois, comme l’a souligné Dr. Victor, il reste impératif de respecter les normes imposées par ces marchés pour garantir un accès durable.
Par ailleurs, les Accords de Cotonou, qui régissent les relations entre l'Union européenne et les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), visent à stimuler le développement économique et social. Ces accords permettent aux produits africains de bénéficier d'un accès préférentiel au marché européen tout en étant accompagnés d'une assistance technique pour respecter les normes internationales. Cela réduit les barrières non tarifaires à l'exportation et approuve une intégration plus poussée des économies africaines dans les chaînes de valeur mondiales.
Cependant, comme l’indique à nouveau Dr. Victor, ces opportunités ne peuvent être pleinement exploitées qu'à condition de mettre en place des mécanismes garantissant le respect des normes environnementales et éthiques exigées par les marchés européens. Cela inclut des certifications reconnues, la traçabilité des produits et l’adoption de pratiques commerciales durables.
Le discours du président Biya souligne donc l'importance d'une double approche : renforcer les capacités industrielles internes tout en mettant à profit les opportunités offertes par les partenariats internationaux. Le succès de cette stratégie repose sur l’alignement des procédures locales avec les standards mondiaux, garantissant ainsi une intégration économique accrue du Cameroun et de l’Afrique sur la scène internationale.
Guy Ekwalla
Journaliste
Du tribunal militaire à la cour d'appel : il n'y a qu'un pas
Dans l'affaire Martinez Zogo, les principaux accusés, notamment Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou Belinga, ont initialement placé leur confiance dans la juridiction militaire pour rétablir une vérité basée sur des faits et des éléments irréfutables. Cependant, malgré la prudence affichée par le tribunal militaire afin d'éviter toute ambiguïté, des questions demeurent quant à l'analyse et la prise en compte des preuves présentées.
Les conseils des accusés ont procédé à une recherche minutieuse de la vérité, mais cela n'a pas empêché la privation de liberté des principaux suspects. Faut-il alors remettre en question le fonctionnement du tribunal militaire ou y voir une volonté délibérée de bloquer l'émergence de la vérité ? La question mérite d'être posée.
Le tribunal militaire, sous la direction du juge Sikati II, a eu plusieurs occasions de dire le droit dans cette affaire complexe. Pourtant, certaines zones d'ombre persistent, notamment sur la non-prise en compte de certains faits probants qui auraient pu conduire à la libération des accusés.
La mort du journaliste Martinez Zogo est une atrocité qui mérite une justice exemplaire, qu'elle soit rendue par une juridiction militaire ou civile. Face à cette réalité, Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou Belinga ont décidé de faire appel devant une juridiction civile, espérant que cette instance saura examiner les multiples exceptions soulevées dans ce dossier sensible.
Il ne faudrait pas être surpris, qu'au terme de la procédure, Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou Belinga venaient à être blanchis. Le dossier arrivera très certainement devant la cour d'appel, où la vérité judiciaire pourra, espérons-le, pleinement éclater.
Guy Ekwalla
Journaliste
Statistiquement, Kylian Mbappé réalise un début de saison solide, mais en deçà de ses standards habituels selon certains observateurs. Voici quelques points à considérer :
Buts et performances individuelles : Il continue d’être décisif pour le Réal de Madrid, même si son rendement peut paraître légèrement inférieur à ses saisons précédentes. En Liga espagnole, Mbappé a joué 15 matchs, a marqué 9 but, une passe décisive.
Contexte collectif : Le Réal de Madrid connaît des ajustements tactiques, ce qui pourrait affecter son impact.
Charge mentale : sa responsabilité en tant que capitaine de l’équipe de France, et les critiques fréquentes, la pression peut jouer un rôle.
Il est important de ne pas confondre fatigue mentale ou baisses de régime naturelles avec une dépression clinique. Dans le sport de haut niveau, les cycles de forme sont normaux, et des facteurs comme des blessures, des rumeurs de transfert, ou des changements dans l’environnement sportif peuvent jouer sur la performance.
La question d’un éventuel maraboutage de Kylian Mbappé est une rumeur qui circule parfois dans les médias et les réseaux sociaux, notamment dans le contexte des rivalités sportives. Emmanuel Petit, ancien joueur de l’équipe de France ; a évoqué dans des interviews l’influence que certaines superstitions ou croyances peuvent avoir dans le milieu du football, mais il n’a pas directement affirmé que Mbappé aurait été victime de maraboutage.
Les parents de Kylian Mbappé, Wilfrid et Fayza, sont très impliqués dans la gestion de la carrière de leur fils, et rien dans leurs déclarations publiques ne laisse entendre qu’ils prennent ces rumeurs au sérieux. Ils se concentrent plutôt sur le bien-être et les choix sportifs de Kylian.
Enfin, il est important de prendre ces rumeurs avec beaucoup de recul, car elles relèvent souvent de la spéculation ou d’interprétations exagérées.
Il est vrai que certains médias ont évoqué la possibilité que Kylian Mbappé puisse traverser une période de fatigue mentale ou émotionnelle, ce qui n’est pas rare pour des athlètes de haut niveau soumis à une pression constante. Cependant, aucune déclaration officielle ou source proche du joueur n’a confirmé qu’il souffrirait de dépression.
Si Mbappé traverse une période plus difficile, cela reste dans l’ordre des choses pour un joueur soumis à une telle attention médiatique. Il a souvent montré une grande capacité à rebondir. Les rumeurs concernant une éventuelle dépression ou des difficultés psychologiques doivent être abordées avec prudence, sauf confirmation par le joueur ou son entourage.
GUY EKWALLA
L’impact réel de l’aide de l’UE en faveur de l’intégration des migrants reste à démontrer, selon un nouveau rapport de la Cour des comptes européenne. Les auditeurs reconnaissent que les mesures financées par le Fonds «Asile, migration et intégration» (FAMI) étaient utiles pour soutenir l’intégration, mais ils pointent également des insuffisances. Ils déplorent la complexité administrative des programmes soutenus qui, selon eux, risque de limiter leur valeur ajoutée et le fait que les programmes ne soient pas toujours adaptés aux besoins. Ils jugent en outre que les informations fournies par les États membres sur les effets obtenus ne sont pas fiables.
Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, le nombre de ressortissants non-UE (ou «ressortissants de pays tiers») résidant légalement dans un pays de l’UE a atteint 27,3 millions en 2023, soit 6,1 % de la population. Environ 73 % d’entre eux vivaient dans seulement quatre États membres: l’Allemagne (28 %), l’Espagne (16 %), la France (15 %) et l’Italie (14 %).
Au total, les ressources du Fonds «Asile, migration et intégration» allouées aux États membres pour des mesures d’intégration (telles que la fourniture d’une formation linguistique et de conseils en matière de carrière, ou encore les mesures visant à promouvoir l’orientation sociale) se sont élevées à près d’un milliard d’euros pour la période budgétaire 2014‑2020, et ont presque doublé pour atteindre quelque 1,9 milliard d’euros pour la période 2021‑2027. À cela s’ajoutent des ressources allouées au titre de ce Fonds à des mesures d’intégration directement gérées par la Commission européenne. D’autres Fonds de l’UE, tels que le Fonds social européen (FSE), le Fonds social européen plus (FSE+), le Fonds européen de développement régional, ou des programmes tels qu’Erasmus+, peuvent également contribuer à l’intégration des migrants et des personnes issues de l’immigration.
«Le «Fonds Asile, migration et intégration«est censé jouer un rôle important dans le soutien à l’intégration des migrants en Europe», a déclaré Viorel Ștefan, le Membre de la Cour responsable de l’audit. «Or, comme ils ne sont pas légalement tenus de le faire, les États membres n’assurent pas systématiquement le suivi des actions visant à aider les migrants à surmonter les obstacles à l’intégration. La contribution du Fonds à l’intégration des migrants est donc difficile à évaluer».
Les auditeurs ont constaté que la Commission européenne avait examiné les rapports des États membres selon un système bien structuré et bien en place, mais que les données fournies n’étaient pas toujours fiables. En Espagne, par exemple, le nombre de participants qui ressort des données de base relatives à l’ensemble des projets était deux fois plus élevé que celui effectivement communiqué à la Commission. Le suivi reposait en grande partie sur les réalisations, telles que le nombre de participants aux mesures d’intégration financées par le FAMI ou le nombre de projets d’intégration qu’il a soutenus. Les données concernant ces réalisations ne fournissaient que des informations partielles car elles dépendaient largement du modèle de mise en œuvre du Fonds retenu au niveau national. La Commission s’est néanmoins servie du nombre de bénéficiaires comme indicateur de performance clé. L’audit a par ailleurs permis de constater que, d’une manière générale, les États membres n’ont pas adapté le nombre (généralement en baisse) de migrants visés par leurs programmes nationaux d’intégration parallèlement à l’augmentation des fonds du FAMI alloués à cette fin. En moyenne, le soutien du FAMI par participant devait augmenter considérablement entre les deux périodes de programmation. Mais aucune analyse n’a été réalisée pour justifier les nombres visés de participants.
Par ailleurs, le degré d’adaptation des mesures d’intégration à des groupes spécifiques de migrants variait d’un État membre à l’autre. Bien que la reconnaissance des aptitudes et des qualifications revête une importance croissante pour l’intégration sur le marché du travail, le soutien du FAMI dans ce domaine a été marginal. Même s’il est vrai que d’autres Fonds de l’UE tels que le FSE peuvent être utilisés à cette fin.
Les auditeurs recommandent que la Commission européenne, en coopération avec les États membres, recense les déficits de financement, rationalise la programmation du soutien du FAMI à l’intégration des migrants, rassemble et diffuse les bonnes pratiques, et améliore la fiabilité des données relatives aux projets ainsi que le suivi et la communication d’informations concernant le soutien du FAMI. La Commission est en outre invitée à parachever le cadre de communication d’informations avant la fin de 2026 afin de mieux évaluer l’impact du FAMI sur les parcours d’intégration.
Guy EKWALLA
Le procès très médiatisé de l’affaire Martinez Zogo a connu un tournant décisif avec la décision du 1er décembre 2023, qui a ordonné la mise en liberté des principaux accusés, Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou Belinga. Cette décision, non contestée par le tribunal militaire, repose sur des fondements juridiques solides, principalement une exception soulevée par les conseils de Maxime Eko Eko en vertu de l'article 311 du Code de procédure pénale camerounais.
L’article 311 du Code de procédure pénale stipule clairement :
Aucune poursuite ne peut être engagée ou maintenue contre un accusé lorsque les accusations proviennent d’un co-inculpé et ne sont étayées par aucun autre élément de preuve.
Dans cette affaire, l’accusation repose presque exclusivement sur les déclarations de Danwé Justin, qui a avoué sa participation au crime. Cependant, les avocats de Maxime Eko Eko et de Jean-Pierre Amougou Belinga ont souligné une absence totale de preuves directes ou indirectes corroborant ces déclarations. Selon Danwé Justin, les ordres incriminants auraient été donnés par ses supérieurs. Toutefois, aucun élément matériel ou témoignage indépendant ne vient soutenir cette version des faits.
Les conseils de la défense ont mis en lumière l’absence d’éléments à charge suffisants contre leurs clients. Aucune preuve matérielle, ni aucun témoignage autre que celui de Danwé Justin, ne permet d’établir un lien direct entre Maxime Eko Eko ou Jean-Pierre Amougou Belinga et le crime commis. Cette faiblesse dans le dossier de l’accusation constitue une violation des garanties fondamentales du procès équitable, un point que la défense n’a cessé de marteler depuis le début du procès.
L'exception soulevée par les avocats de Maxime Eko Eko a mis le tribunal face à une impasse juridique. En l’absence de preuves additionnelles étayant les accusations de Danwé Justin, les poursuites à l’encontre des deux principaux accusés deviennent juridiquement insoutenables. Cette exception d’ordre public, conforme à l'article 311, a donc abouti à la décision de mise en liberté des accusés.
La libération de Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou Belinga n’a pas été contestée par le tribunal militaire, qui semble reconnaître implicitement la force des arguments juridiques avancés. Cependant, cette décision suscite des interrogations sur l’ensemble de la procédure. Comment un dossier aussi sensible a-t-il pu être construit sur des bases aussi fragiles ? Pourquoi l’accusation n’a-t-elle pas recherché d’autres éléments corroborant les déclarations de Danwé Justin ?
Pour de nombreux observateurs, cette affaire reflète les limites du système judiciaire dans des dossiers complexes où la pression médiatique et politique est forte. La décision du 1ᵉʳ décembre 2023 ne met pas seulement en lumière des failles procédurales ; elle soulève également des questions sur la manière dont la justice camerounaise traite les affaires impliquant des personnalités influentes.
Désormais, les regards se tournent vers les prochaines étapes de ce procès, alors que les appels introduits par les parties pourraient redistribuer les cartes. Toutefois, l’article 311 reste une épée de Damoclès juridique pour l’accusation, rendant toute reprise des poursuites contre Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou Belinga particulièrement incertaine.
Guy Ekwalla
Dans l’affaire retentissante de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo, le tribunal militaire de Yaoundé semble s'enliser dans des prolongations inattendues. Alors que Danwé Justin a déjà reconnu sa culpabilité, les principaux accusés, le magnat des médias Jean-Pierre Amougou Belinga et l’ex-patron des services secrets Maxime Eko Eko, pourraient voir les charges contre eux s’effondrer.
Les débats du 11 novembre dernier ont été marqués par une décision du juge de requalifier les faits reprochés aux accusés. Cette requalification, considérée comme une erreur matérielle par le tribunal, a suscité l’indignation de la défense. Pour rappel, une ordonnance de renvoi fixe les infractions pour lesquelles une personne est traduite en justice après l’instruction. Toute modification de ces infractions relève exclusivement du juge d’instruction ou, en cas d’appel, de la cour compétente.
Or, dans cette affaire, la requalification parait avoir été effectuée sans recours préalable, ce qui constitue, selon les avocats de Maxime Eko Eko, une "forfaiture". Ces derniers dénoncent une violation flagrante des droits de la défense, soulignant que les erreurs matérielles n’autorisent pas un juge à modifier l’objet des accusations.
La défense de Maxime Eko Eko et de Jean-Pierre Amougou Belinga accuse le tribunal militaire de se contredire. Dès l'ouverture du procès, le commissaire du gouvernement et le juge avaient annoncé une audience spécifique pour examiner les exceptions soulevées par les parties. Cependant, cette étape cruciale, destinée à statuer sur la régularité de la procédure, a été négligée.
Pour Maître Tchougang, avocat de Jean-Pierre Amougou Belinga, le tribunal militaire joue un rôle qui n’est pas le sien en s’érigeant en juge d’instruction. "Le juge devait se limiter à juger, pas à corriger l’instruction", a-t-il martelé.
Au cœur de ce dossier complexe, un point crucial divise : les preuves matérielles. Selon les avocats des principaux accusés, les éléments à charge ne suffisent pas à incriminer leurs clients, laissant penser que le tribunal chercherait une "autre vérité". Cette situation alimente les soupçons de "combine" entre le président du tribunal et le commissaire du gouvernement, comme le soutient la défense de Maxime Eko Eko.
L’audience prévue le 11 novembre s’est soldée par un nouveau renvoi au 2 décembre 2024. Les débats n’ont pas eu lieu, les parties ayant déjà introduit des appels contre la décision du tribunal. Cette prolongation est perçue comme un moyen pour le tribunal de gagner du temps face à une situation juridiquement bancale.
L’affaire Martinez Zogo, l'emblématique défit lié à la justice, reste au centre de l’attention.
D'ici à la prochaine audience, les regards restent braqués sur le tribunal militaire, qui devra non seulement répondre aux critiques, mais également trancher sur une affaire dans laquelle la justice, autant que les accusés, semble sur la sellette.
Guy EKWALLA
Après un combat politique acharné, Donald Trump revient au pouvoir, avec un pourcentage de victoire significatif. Axé sur des politiques économiques et migratoires fermes, ce nouveau mandat pourrait marquer un tournant pour les États-Unis et le monde entier.
Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche après son élection en tant que 47ᵉ président des États-Unis a suscité une onde de choc à l’échelle mondiale. Cet événement ne laisse personne indifférent, surtout en Europe, où l’impact des décisions de Washington est souvent ressenti de manière directe. Avec une promesse de campagne centrée sur une relance économique, un renforcement de la politique migratoire, et des engagements controversés concernant la guerre en Ukraine, Trump se positionne une fois de plus comme un acteur imprévisible de la scène mondiale.
Une politique économique et migratoire en ligne de mire
Pour garantir son retour au pouvoir, Trump a misé sur une politique économique qui promet de renforcer le secteur industriel américain et de restaurer la puissance économique du pays. Sa politique « America First » refait surface avec des perspectives de relocalisation des industries et des mesures fiscales favorables aux entreprises américaines. Sur le plan migratoire, Trump entend durcir les lois et renforcer les contrôles aux frontières, une promesse qui, selon ses partisans, garantirait la sécurité nationale et protégerait les emplois des citoyens américains.
Un changement de cap pour l’Union européenne ?
L'élection de Donald Trump pose de nombreuses questions en Europe, notamment en matière de relations diplomatiques et commerciales. Sa volonté de réduire l’implication américaine dans les alliances traditionnelles comme l’OTAN pourrait obliger l’Union européenne à renforcer ses capacités de défense indépendamment des États-Unis. De plus, le retour d'une politique protectionniste américaine pourrait perturber les relations économiques transatlantiques, augmentant les tensions commerciales et poussant les Européens à diversifier davantage leurs partenaires économiques.
La promesse de campagne : mettre fin à la guerre en Ukraine
L’une des promesses phares de la campagne de Trump a été son intention de mettre fin à la guerre en Ukraine, un engagement qui soulève autant d’espoirs que de doutes. Trump a affirmé qu’il était capable de négocier une solution rapide, mais sa méthode reste floue. Cette position pourrait s’avérer difficile à concrétiser, car elle impliquerait potentiellement de faire des concessions envers la Russie, une option que les alliés européens ne partagent pas forcément.
L’impact des BRICS et les relations internationales
Le retour de Trump pourrait également influencer les relations des États-Unis avec le bloc des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Ce groupe, dont l’influence ne cesse de croître, remet en question la domination occidentale et pourrait représenter un défi pour la diplomatie américaine. Trump pourrait chercher à limiter l'influence des BRICS en renforçant des alliances économiques ; avec des pays non-alignés, tout en adoptant une position ferme vis-à-vis de la Chine, ce qui aurait un impact sur le commerce mondial et l’économie européenne.
La candidate Kamala Harris et la campagne démocrate en retrait
Les Européens avaient largement exprimé leur soutien pour Kamala Harris, espérant une continuité avec les politiques de Joe Biden. Toutefois, la candidate démocrate a eu des difficultés à se détacher de l’héritage de Biden et à s'imposer comme une figure indépendante. Certains observateurs estiment que les démocrates ont tardé à préparer la candidature de Harris, laissant ainsi moins de temps pour construire une campagne solide face à Trump.
Une présidence aux perspectives incertaines
Ainsi, en redevenant le 47ᵉ président des États-Unis, Donald Trump redessine l’ordre mondial. Son impact sur la politique européenne, les relations internationales et les dynamiques mondiales est certain. Reste à voir si ses promesses se traduiront par des actions concrètes et si le retour de Trump marquera une période de prospérité pour les États-Unis, ou un nouvel isolement sur la scène mondiale.
Guy Ekwalla
Journaliste
L'Association "Belgocam21" oeuvre pour des actions solidaires, sociales et constructives. Notamment, l'organisation de journées "Entraide & Paix" en Europe et en Afrique.